lundi 30 mai 2011

La SIEP (Société Indienne d’Élevage de Poulet) vous présente sa leçon culinaire du jour.


Quand j’ai dit que je partais en Inde, j’ai eu le droit à des centaines de fois la réflexion : «  Tu vas en bouffer du poulet au curry mon coco! » (Bon OK, tout le monde n’a peut être pas ajouté le coco à la fin de la phrase, mais l’idée reste la même.

Moi le premier je me suis dis que j’allais manger à tous mes repas du poulet, du riz bien jaune et le tout qui sent bon et qui pique fort. Tout n’est pas tout à fait exact dans l’affirmation précédente.
Voici un petit exposé sur le gallinacé déplumé, cuisiné et son accompagnement.

Première chose essentielle : Curry ne veut rien dire ici, en fait cela veut juste dire sauce. Ce qui nous est vendu en Europe sous ce nom n’existe pas ici, il s’agit d’un mélange d’épices prédéfini, et je n’ai pas encore eu l’équivalent servi ici. Donc le poulet au curry, il suffit de dire poulet cela revient au même, puisque les épices sont omniprésentes dans la culture culinaire indienne. Ils en mettent jusque dans le thé et le café! Un thé au safran ou au cumin, cela surprend la première fois. Mais il faut reconnaître que quand c’est bon, c’est bon. Par contre, quand ce n’est pas bon cela à un goût de bouillon cube Maggi…
Je ne suis malheureusement pas capable de différencier et nommer toutes les sortes d’épices que je mange (ou que je bois du coup), mais c’est souvent un feu d’artifice gustatif. Le principal problème, c’est que la plupart du temps il y a tellement d’épices qu’il est impossible de sentir le goût initial du produit. Une simple tomate se transforme en base d’épices en tous genre, mais perd son goût de tomate. Enfin c’est mon avis avec mon palais d’occidental. Peut être que les indiens ressentent les choses différemment après tout.

Avec un peu d’expérience, et les mauvaises surprises aidant, j’ai réussi à faire le tri dans les plats, et à apprendre quels étaient les plats les moins épicés. Ce qui n’est pas épicé pour les Indiens brûle déjà la bouche des Occidentaux. Des fois, je me demande ce que serais un plat d’inde du Sud qui parait il arrache bien plus, ou encore un plats coréen qui fait pleurer tous les indiens tellement ça pique.

L’un des tous premiers mots que j’ai appris en Hindi, c’est  massala. Ça veut dire épicé, donc à bannir lors du choix d’un plat. Les chips les plus populaires du pays sont au parfum « Indian Magic Massala », j’ai fait l’erreur de suivre l’avis de mes collègues qui m’ont tous affirmé que cela ne piquait pas et que c’était les meilleurs chips de la planète. Et bien je pas senti le goût du chips! Cela croustille, pas de problèmes, mais alors après c’est l’explosion en bouche, la torture de papilles, la fusion nucléaire même pour être démago! Et un simple chips suffit à brûler le palais pour les 10 prochaines minutes. À partir de la dizaine de chips, l’eau ne suffit plus pour calmer tout ça.  
Pour ceux qui grignotent trop, c’est certainement radical!
Voila pour la question du curry, épices et tout comme dirait l’autre.

Pour ce qui est du poulet voici d’autres révélations :
L’Inde étant un pays multiculturel, de nombreuses traditions sont respectées et plus ou moins partagées entres les différentes ethnies ou religions. La vache et le bœuf sont bien sur absents de toute assiette pour les personnes de confessions hindoue. Le porc n’est consommé par personne, et le buffles ne sont là que pour leur lait. Il ne reste donc que les poulets pour la consommation de viande. Ici pas de canard (déception), et personne ne mange de chiens (qui pourtant sont très nombreux, et très errants dans ce pays!). Dans certaines régions, le poisson est consommé, mais Panipat étant un peu loin de la mer, il ne m’est pas possible (et si c’était possible je n’aurais pas envie de tester!) d’en manger.
La légende urbaine prétendant que l’Inde est le pays du poulet au curry est donc vraie dans le sens où la seule viande disponible dans le pays est le poulet. Il y a bien aussi un peu de chèvre ou de mouton, mais il faut chercher la viande entre les os, et elle a un fort goût de vieille chèvre!
Du coup, ma consommation de poulet est assez réduite : Dans le meilleur des cas une fois par semaine peut être. Pas davantage.
Il y a deux raisons à cela. La première est que les poulets mènent une existence bien pitoyable dans ce pays, et passent leurs journées en cage en plein soleil et poussière, le tout sans pouvoir bouger car l’entassement est un phénomène qui touche aussi les poulets. Plus on remplit la cage, plus on peut en transporter, les indiens l’ont bien compris. Que tout cela puisse jouer sur le goût et la qualité de la viande, les indiens ne l’ont pas compris! Et puis les boucheries, et la conservation de la viande après sont découpages sont bien effroyables, et cela ne donne pas envie d’en manger. Il faut donc bien choisir son râtelier.
La seconde raison à la non consommation de poulet, c’est que énormément d’indiens sont végétariens (je dirais au moins 50%), et que ceux qui me disent qu’ils sont non végétariens m’avouent ensuite qu’ils mangent du poulet 5 fois dans l’année pour les plus extrémistes! Il faudrait trouver un nouveau mot, parce que pour moi, manger 5 fois du poulet dans l'année ce n'est pas franchement être carnivore! 
Donc plus de 90% des Indiens ne consomment que peu ou pas de poulet! Fin du mythe! (Heureusement que je n’ai pas appelé mon blog bonjourpouletaucurry parce que la déconvenue aurait été plus grande que pour le coup des turbans!).

{Pour ceux qui désirent poursuivre leur culture du poulet, je conseille de vous rapprocher de la SCEP (Société Cairote d’Élevage de Poulet). Les comptes ne sont pas fameux, mais le potentiel est immense! }

mardi 24 mai 2011

Le plus gros!

Parce je ne pouvais pas faire autrement que lui rendre hommage :

Parce que je l'ai découvert de façon complètement inopinée (comme tout ce qui arrive dans ce pays de toute façon).
Parce qu'il envoie du pâté quand même .
Je suis fier de vous présenter le plus gros turban du monde!


Pour ce qui est des dimensions, je dirais un peu plus d'un mètre de haut (sans la plume verte), entre un mètre cinquante et deux mètres de diamètre. Pour le poids je ne sais pas, mais il faut un bon cou pour tenir le choc probablement!
On pourrait faire la sieste tranquillement dedans!


En bonus, je vous offre ce splendide triptyque d'essayage de turbans! Il y en a pour toutes formes et toutes les couleurs.
 Je me dit quand même que autant de poids sur la tête sous 45°, il faut du mérite!



dimanche 22 mai 2011

Aujourd'hui en Inde, j'ai vu:

Je pense que vous avez du le comprendre de par vous même, et puis cela coule un peu de source mais c’est vrai: Le quotidien Inde, mon quotidien ici,  est plein de petits trucs qui font que je ne m’ennuie pas du tout.

Si j’ai écrit une liste des challenges quotidiens, celle qui suit serait plutôt son opposé. A savoir : Pourquoi il est bon de sortir dans la rue en Inde, d’ouvrir les yeux et d’attendre. L’inattendu ne mettra pas longtemps avant de venir, l’incongru sortira faire un tour et l’impossible sera présent partout autour de vous pour vous prouvez qu’il n’a pas raison d’être (impossible, si vous suivez toujours!).

Voici quelques exemples très simples, qui tous les jours me font franchement rire, parfois sans que mes collègues comprennent. Mais ce n’est pas grave, moi je m’amuse et suis surpris tous les jours!


Après presque trois mois ici, voici le premier épisode de la série :

Aujourd’hui en Inde, j’ai vu:

-          Un éléphant sur le périphérique de Delhi. Chargé comme un mule, (enfin dans des proportions d’éléphants, donc surchargé en fait!), à contresens (d’ailleurs quel est le bon sens après tout?), accompagné de son cornac.

-          Un vitrier transporter sa dernière vitre, (dimensions respectables de 2m sur 3m) assis à l’arrière d’une moto. Il tenait la vitre en mode pare brise, entre lui et le chauffeur. Ce n’est pas franchement aérodynamique, mais en dessous de 40km/h l’aérodynamisme ne compte pas après tout. Par contre cela donne l’impression de voir un mec dans un aquarium posé à l’arrière d’une moto. Et puis quand on connaît l’état des routes en Inde ou à Panipat, on se dit qu’il prend des risques un peu le garçon.

-          Une auto-rikshaw (tuk-tuk) avec des superbes autocollants 4x4 un peu partout. Oui mais il n’y a que trois roues sur ton tuk-tuk mec!

-          Un rikshaw, c'est-à-dire un vélo tirant une remorque adaptée au transport de passagers ou d’objets, faire le ramassage scolaire et promener 15 enfants dans la remorque. J’ai eu le temps de compter deux fois pour être sur parce qu’il n’allait pas vite, mais oui, au lieu de deux passagers habituels, il y en avait 15! Cartables compris. Par contre je n’ai pas compté le seizième qui courait derrière! Il avait peut être perdu à la courte paille.

-          Une moto, son pilote, deux passagers (jusqu’ici tout est normal) et une échelle en bambou de 5-6m maintenue verticale par les occupants du véhicule. Sur la highway ça passe, mais dans la ville il y a de quoi ramasser un sacré paquet de câbles électriques.

-          Une vache enjamber le parapet du périphérique de Delhi pour traverser la route.

-          Un tracteur et sa remorque filer tout droit sur le rond point, sans ralentir pour monter sur le bas-côté en brique pour éviter de faire le tour dudit rond-point.

-          Un tuk-tuk surchargé de personnes et autres objets (classique). Mais certains de ces objets étaient des grandes perches en bambous qui dépassaient par la fenêtre arrière, ce qui a permis à une femme en sari plutôt audacieuse de s’asseoir sur les perches plutôt que de rester debout sur le marchepied. Pour le confort je ne suis pas sur. Pour la crise de fou rire avec les collègues, merci!

-          Un réplique de dimensions assez impressionnantes, mais en carton de la basilique Saint Pierre de Rome qui permet d’accueillir les mariages. Très kitch, et très indien comme concept, mais en y réfléchissant je me suis dit que des européens seraient capables de faire pareil avec le Taj Mahal en fond de décor!

-          Des amandes dans un emballage en plastique précisant : «  Croque Monsieur Leerdamer » (en français dans le texte). Je tiens à dire que l’emballage m’a paru tout à fait authentique, et surtout conditionné pour la première fois. Ma théorie c’est que si il y a une usine à Croque Monsieur Leerdamer en Inde, ils ont du recevoir trop d’emballages et maintenant, ils les écoulent comme ils peuvent!

-          Des chaussures montantes de style Converse avec d’un coté un petit drapeaux américain, de l’autre Oussama Ben Laden, vêtu de son peignoir et barbe rasée qui faisait un petit sourire.

-          Des T-shirt très tendance cet été ici qui me font rêver : Des couleurs très flashys, une coupe très cintrée, et des catch- phrases du type «J’étais athée avant de me rendre compte que Dieu, c’était moi » 

-          De nombreuses personnes à vélo faire du moto-stop pour gagner du temps. Le plus rigolo c’est que ça marche, et que du coup ils retournent le vélo, selle du vélo contre la selle de la moto, bien en travers de la moto, les deux roues dépassant de chaque cote bien sur et  tournant au grés du vent. De loin on a l’impression de voir un vaisseau spatial bricolé par le Dr Emmet mais au siècle des cow-boys. De près, en fait on n’a pas envie de s’approcher de cet engin de près!

-          D’autres nombreuses personnes à vélos (et peu être même des récidivistes!) s’accrocher tels des rémoras aux camions qui passent pour avancer plus vite. « Oui, mais si le camion pile? », et bien on aura gagné quelques vélos dans le chargement, et le tout sera un peu plus tassé…

-          Des dizaines de personnes sur le toit des bus locaux. Déjà que dans le bus faut s’accrocher alors en haut… Le problème des câbles électriques à basse altitude subsiste ici aussi.

-          « Tiens, mon omelette est rouge. Réfléchis Fred, réfléchis. Euréka! C’est parce que la photo du journal était rouge! » Oui, ici le « à emporter » se fait dans du papier journal. D’ailleurs cela sert aussi de serviette, d’éponge, de torchon… C’est l’accessoire 28 en un de la cuisine indienne!

-          Un plombier qui transportait ses tuyaux dans sa remorque. J’ai énormément d’admiration pour les plombiers indiens : Un vélo, une remorque et les tuyaux qui dépassent de 4 mètres devant, 4 mètres derrière. Et ils roulent dans le trafic de manière très sereine. Pour les autres usagers de la route, c’est un vrai traquenard, parce qu’il ne faut surtout pas se tromper de coté pour doubler! Si on choisit le mauvais, on est enferme dans un trou spatio-temporel. Et les indiens, dès qu’ils sont dans un véhicule n’aiment pas attendre. C’est pour cette raison que les plombiers qui ont un peu de métier ont également des problèmes d’audition!

-          Des livreurs de frigidaires ou d’écrans plats accumuler leurs produits dans la remorque du vélo pour rentabiliser la tournée de livraison.

-          Un train passer au passage à niveaux. Ceci mérite une explication, c’est à ce jour ma plus grande incompréhension dans ce pays. Pour cela, mettons nous en situation :
           
            Titatitadou, je suis dans la voiture de l’entreprise sur la route du travail comme tous les jours. Tiens les camions, voitures, vaches, vélos, chèvres, bus piétons, tracteurs, chiens errants (ah non, pas les chiens errants) sont arrêtés au bord de la voie ferrée. En effet, le mec qui passe ses journées et ses nuits dans le bungalow de 3m² au bord de la voie, est sorti de sa cahute. Il a retiré le drapeau rouge habituellement planté sur la voie ferrée. Ensuite il a risqué sa vie pour interrompre le flux de véhicules précédemment cités afin de baisser une pauvre barrière en bambou et limiter l’accès.

            Demi performance parce que les piétons, animaux, et même quelques motos dont les pilotes sont suffisamment élastiques pour comprimer leurs vertèbres et rentrer leur tête dans les épaules en mode tortue ninja parviennent encore à passer sous la barrière. Lorsque la barrière est baissée, le mec peut agiter un mouchoir vert et prévenir son pote le cheminot! On entend un bruit perçant, le train arrive, un autre bruit perçant parce que ce n’est pas parce que qu’on est conducteur de train que l’on n’a pas le droit de klaxonner! Comme l’option devait être payante il faut la rentabiliser après tout! Bref je m’égare un peu là!
           

            Reprenons : Le train arrive, hurlant à la mort. Il roule très lentement, et surtout il est très, très, très long! Cela dure donc un bon bout de temps et fait râler tous les ahuris qui aimeraient bien traverser la voie. Mais attention, ce n’est pas parce que le train passe que les attentistes restent inactifs! En effet, à peine les barrières fermées, la file de véhicules s’est transformée en deux files, voire trois. Car dans un esprit de logique tout à fait indien, vu que personne ne peut venir de la file opposée, et bien on peut y aller nous! Du coup les véhicules les plus agiles se faufilent entre les camions et se disposent en trois files de front à attendre devant la barrière que le train passe, et que 10 minutes après le préposé à la barrière est fini son sodoku ou son tchai pour re-ouvrir le passage. (Les chiens errants et piétons ne l’ont pas attendu vous vous en doutez bien).
           
            Le seul problème c’est que lorsque le train a fini de passer, on se rend compte que : Damnation, il y a aussi des indiens de l’autre coté de la voie, et que re-damnation, eux aussi ont eu le même réflexe que nous! Du coup, on se retrouve un peu bloqués. Les motos qui étaient au premier rang commencent l’assaut vers la ligne adverse, les  autres véhicules embrayent tant bien que mal et c’est la guerre générale. Surtout que jamais de la vie un indien n’utilisera la marche arrière de son véhicule (c’est une question d’honneur, de vie ou de mort). Donc en moins de 47 secondes la situation est complètement bloquée, tout le monde pousse tout le monde, tout le monde hurle. Les vélos tentent des sorties hors pistes audacieuses. Les vaches décident de faire une pause et ne facilitent pas vraiment la situation. Et le préposé au passage à niveau retourne finir son mot croisé dans l’indifférence la plus totale. Lui il est la pour baisser les barrières, épicétout!
           
            Saupoudrez la scène de poussière épaisse, imaginez vous sous 45 degrés, confiné dans une voiture sans pouvoir remuer (vous n’avez pas oublié que l’action se passe en Inde j’espère!), et profitez…
Il ne reste plus qu’à attendre que cela se débloque. La dernière fois cela a pris environ 45 minutes, et encore j’ai eu de la chance dans mon malheur parce que ma voiture est arrivée dans les premières au niveau de la barrière après le début des festivités! C’est donc un peu le suspens tous les matins.

Cela valait bien quelques explications!

Remarque 1: Cela fait une longue liste et pourtant j'ai l'impression de ne décrire que trois jours d'observation. Le pire c'est que j'ai oublié pas mal d'autres situations, mais elles se reproduiront sans tarder pour la plupart!

Remarque 2: Si quelqu'un à une technique pour mémoriser ailleurs que dans ma tête ces instantanés, je suis preneur et je fais partager en images à tout le monde. Pour les plus sceptiques, je n'invente rien, j'essaye juste de décrire du mieux possible.

mardi 17 mai 2011

Les challenges du quotidien [extraits]


Venir vivre et travailler en Inde quand on débarque d’un pays occidental: C’est affronter pleins de challenges quotidiens.

En voici des exemples :

-          Accepter de manger du riz à presque tous les repas. Manger des chapatis (galette ressemblant à des fajitas) à tous les repas (quand on vit dans le nord de l’inde)

-          Forcer son oreille à se former à l’accent indien (quand ils parlent anglais bien sur)

-          Comprendre le nom des personnes que l’on rencontre. Certains veulent être appelés par leur nom, d’autres par leur prénom, d’autre par un savant mélange des deux, ou encore par des initiales qui n’ont parfois rien à voir

-          Retenir le plus rapidement possible tous ces noms et associer les formes de politesses et de respect que le (complexe) protocole indien exige.

-          Apprendre à manger avec la main, qui plus est, uniquement avec la main droite (moi qui suis gaucher je vous raconte pas la galère pour changer les réflexes). Et ce n’est pas toute la main qui doit servir, juste les doigts. Pas évident du tout comme challenge.

-          Dans le même style, utiliser la main gauche pour les choses impures. Sans vous faire de dessin, là aussi il faut apprendre, changer les réflexes et là encore ce n’est pas facile!

-          Ne surtout pas toucher le goulot de la bouteille dans laquelle on veut boire! Une fois que cette étape sera maîtrisée, il y aura les évolutions «  boire dans un véhicule indien en mouvement » et « boire plusieurs gorgées d’un coup » pour poursuivre.

-          Oublier tous les repères classiques d’une ville occidentale. Les trottoirs ne sont pas faits pour marcher, les feux de signalisations sont rares, et ne fonctionnent pas de toute façon, tout le monde partage la rue (Véhicules, humains et animaux).

-          Endurer à tout moment de la journée et de la nuit les 258 000 klaxons de tous les véhicules circulant.

-          Supporter les sonneries de téléphones polyphoniques 8 tons qui crachent (250W, nan mais ça crache!) des chansons hindis avec des voies très aigues et nasillardes. Et ne pas s’énerver quand au lieu de décrocher le téléphone, son propriétaire semble apprécier la « douce » mélodie et ne décroche qu’à la fin de la musique.

-          Supporter la poussière dès que l’on sort dans la rue.

-          Être patient, des fois très patient pour tout. Demander un verre d’eau dans un restaurant peu prendre plus de temps que commander un repas complet.

-          Être flexible, très flexible. On obtient rarement ce que l’on demande pourtant expressément!

-          Supporter la foule, partout et à toute heure.

-          Je croyais que c’était le sport national français, mais les indiens semblent champions du monde de la discipline : Dès qu’il est possible de le faire, contourner la loi, les règles de bon sens et de savoir vivre et la logique.

-          Immuniser son palais et son système digestif aux épices et autres produits piquants qui abondent dans chaque plat. 

Je compléterais la liste avec encore plus d'exemples de ces petits challenges quotidiens.
Rassurez vous, ce n'est pas parce que la liste est longue que je ne me plais pas ici! Disons que
une fois que l'on sait que le quotidien est différent, une fois que l'on a appris la patience, la
flexibilité et le bricolage on apprends a apprécier les autres facettes! 
Et puis mon quotidien ne se résume pas a tout ça heureusement! Il est aussi plein de belles
choses, de choses qui font franchement marrer. 

Je vous raconterais tout ça bientôt!