Venir vivre et travailler en Inde quand on débarque d’un pays occidental: C’est affronter pleins de challenges quotidiens.
En voici des exemples :
- Accepter de manger du riz à presque tous les repas. Manger des chapatis (galette ressemblant à des fajitas) à tous les repas (quand on vit dans le nord de l’inde)
- Forcer son oreille à se former à l’accent indien (quand ils parlent anglais bien sur)
- Comprendre le nom des personnes que l’on rencontre. Certains veulent être appelés par leur nom, d’autres par leur prénom, d’autre par un savant mélange des deux, ou encore par des initiales qui n’ont parfois rien à voir
- Retenir le plus rapidement possible tous ces noms et associer les formes de politesses et de respect que le (complexe) protocole indien exige.
- Apprendre à manger avec la main, qui plus est, uniquement avec la main droite (moi qui suis gaucher je vous raconte pas la galère pour changer les réflexes). Et ce n’est pas toute la main qui doit servir, juste les doigts. Pas évident du tout comme challenge.
- Dans le même style, utiliser la main gauche pour les choses impures. Sans vous faire de dessin, là aussi il faut apprendre, changer les réflexes et là encore ce n’est pas facile!
- Ne surtout pas toucher le goulot de la bouteille dans laquelle on veut boire! Une fois que cette étape sera maîtrisée, il y aura les évolutions « boire dans un véhicule indien en mouvement » et « boire plusieurs gorgées d’un coup » pour poursuivre.
- Oublier tous les repères classiques d’une ville occidentale. Les trottoirs ne sont pas faits pour marcher, les feux de signalisations sont rares, et ne fonctionnent pas de toute façon, tout le monde partage la rue (Véhicules, humains et animaux).
- Endurer à tout moment de la journée et de la nuit les 258 000 klaxons de tous les véhicules circulant.
- Supporter les sonneries de téléphones polyphoniques 8 tons qui crachent (250W, nan mais ça crache!) des chansons hindis avec des voies très aigues et nasillardes. Et ne pas s’énerver quand au lieu de décrocher le téléphone, son propriétaire semble apprécier la « douce » mélodie et ne décroche qu’à la fin de la musique.
- Supporter la poussière dès que l’on sort dans la rue.
- Être patient, des fois très patient pour tout. Demander un verre d’eau dans un restaurant peu prendre plus de temps que commander un repas complet.
- Être flexible, très flexible. On obtient rarement ce que l’on demande pourtant expressément!
- Supporter la foule, partout et à toute heure.
- Je croyais que c’était le sport national français, mais les indiens semblent champions du monde de la discipline : Dès qu’il est possible de le faire, contourner la loi, les règles de bon sens et de savoir vivre et la logique.
- Immuniser son palais et son système digestif aux épices et autres produits piquants qui abondent dans chaque plat.
Je compléterais la liste avec encore plus d'exemples de ces petits challenges quotidiens.
Rassurez vous, ce n'est pas parce que la liste est longue que je ne me plais pas ici! Disons que
une fois que l'on sait que le quotidien est différent, une fois que l'on a appris la patience, la
flexibilité et le bricolage on apprends a apprécier les autres facettes!
Et puis mon quotidien ne se résume pas a tout ça heureusement! Il est aussi plein de belles
choses, de choses qui font franchement marrer.
Je vous raconterais tout ça bientôt!
Je crois que la dernière est la plus CHALLENGING !!! Non??? Mais après ça tu seras armé contre toute sorte de nourriture !!!
RépondreSupprimerAnne-so
En lisant tous les points de cette liste, j'avais l'impression de revivre la Chine. C'est vrai qu'avec un peu de patience on commence à s'y habituer. Jusqu'au moment où tu n'en peux plus... Qu'il arrive le plus tard possible!!
RépondreSupprimerje te sens beaucoup plus philosophe qu'au début, c'est sûrement le signe (comme d'hab ) de ta super adaptation à toutes les situations tel que le cameléon.....
RépondreSupprimer@ Anonyme aka Anne-So: De toute façon on s'habitue à tout! Je fais attention aux épices quand même, c'est le genre de truc que j'ai vite appris à reconnaitre et à sentir!
RépondreSupprimer@Steph: Pour le moment RAS, moi qui aime bien râler, étonnamment ici je laisse passer.
@maman: Le caméléon il a chaud quand même, il aimerait bien une petite pluie tropicale!